À Concarneau, Ino-Rope a la fibre du succès

[CONCARNEAU]

le 13/10/2021
Thibault Reinhart tient dans ses mains un mouillage à moindre impact environnemental, développé par sasociété Ino-Rope.
(Le Télégramme/Guirec Flécher)

 

Récompensée pour ses lignes de mouillage écologiques, la société concarnoise Ino-Rope compte bien surfer sur cette reconnaissance, pour montrer les nombreuses solutions qu’elle développe dans le secteur de la fibre textile haute technologie.

 « Ce prix, c’est une belle reconnaissance de notre travail et des efforts que l’on déploie ». Thibault Reinhart, PDG de l’entreprise Ino-Rope basée à Concarneau, ne boude pas son plaisir. Ce week-end, à l’occasion du festival des Aventuriers de la mer à Lorient, la PME spécialisée dans les cordages de haute performance
a été primée pour ses lignes de mouillage de moindre impact. Depuis 2007, la société développe cette innovation qui doit permettre de remplacer les mouillages traditionnels, dont les lourdes chaînes métalliques sont destructrices pour les fonds marins. « Nos installations sont en moyenne dix fois moins impactantes et sept fois plus légères qu’une ligne en chaîne classique », développe le responsable.

 

Un marché à prendre

Si Ino-Rope a déjà conçu près de 1 000 lignes en Bretagne, elle compte bien ne pas s’arrêter en si bon chemin. « En France, on compte près de 100 000 lignes de mouillage », présente Thibault Reinhart, qui rappelle « qu’en 2026, une loi européenne interdira les renouvellements de mouillages abrasifs pour les herbiers de zostères ».
Entre 2021 et 2023, la société développera près de 150 nouvelles lignes de mouillage plus écologiques aux Glénan. D’autres discussions sont en cours, en vue de viser des marchés hors Bretagne. « Nous avons installé une centaine de lignes en 2021. Si on peut arriver à en faire 500 l’année prochaine, ça serait fabuleux », projette Thibault Reinhart.

Un chiffre d’affaires à la hausse

Si cette activité est amenée à croître au sein d’Ino-Rope, elle reste encore marginale. Aujourd’hui, les câbles remorquages, amarres et autres poulies à axe textile dans les domaines du nautisme, du maritime et de l’industrie, représentent les plus gros bénéfices de la petite structure. Une diversité qui porte ses fruits. « Fin août, on avait déjà fait l’équivalent de notre chiffre d’affaires de 2020. On va finir sur une croissance à plus 50 % », se réjouit Thibault Reinhart.

 

Remaniée et profitant des effets du confinement, la boutique en ligne a explosé avec « une augmentation de plus 90 % », pour quelque 16 000références proposées. De quoi bientôt atteindre l’équilibre fi nancier, tant espéré par la start-up depuis son installation zone de Kersalé en 2017. « L’idée, c’est d’asseoir la boîte », résume le gérant, à la tête d’une équipe de quatorze salariés.

Des clients du côté de l’industrie

Les « clients de renom » commencent également à affl uer : l’entreprise adernièrement livré aux Chantiers de l’Atlantique quatre poulies, et vient deremporter un appel d’off res avec Piriou pour concevoir des amarres. Àmoyen terme, le marché des éoliennes fl ottantes est aussi visé. « Ces projetsde demain auront besoin de fi bre synthétique », anticipe le dirigeant, quiambitionne, avec son tout nouveau prix, de mieux faire connaître lesnombreuses solutions développées au sein d’Ino-Rope.