Environnement :
des mouillages plus respectueux

Ino Rope s'installe à Concarneau

[LE TREGOR]

le 18/09/2020
Sur le port de Trébeurden, dix lignes de mouillage en textile seront installées. L’objectif est de restaurer les herbiers de zostères.

 

Vendredi 18 septembre, Ludovic Fortin, responsable régie, et Yannick Scolan, agent technique, ont procédé à l’installation de deux corps-morts écologiques dans le port municipal de Trébeurden. Une ligne de mouillage en textile remplace la grosse et longue chaîne qui raccorde la bouée au fond. « Chaque chaîne qui traîne sur le fond marin le dégrade sur une centaine de mètres carrés ». Précise Maïwenn Le Borgne, chargée de mission LTC.

Restaurer les herbiers de zostères

LTC, en tant qu’opérateur pour le site Natura 2000 « Côte de Granit rose – Sept Iles », est chargé de mettre en œuvre la restauration des herbiers de zostères (plantes à fleurs). « Cette sorte de prairie sous-marine constitue un réservoir de biodiversité », relate Maïwenn Le Borgne.

Le port municipal de Trébeurden se situe au-dessus de l’un de ces herbiers. La municipalité s’est donc engagée depuis deux ans, en partenariat avec LTC, à protéger ces zones.

Une technologie innovante

La société Ino-Rope, spécialiste des cordages, a travaillé avec les services techniques de la mairie pour élaborer une amarre adaptée à l’importance des marnages. Un sandow peut être inséré dans le cordage pour lui donner de l’élasticité. « C’est un matériau extrêmement résistant, qui doit durer plusieurs dizaines d’années, mais il faut changer le sandow tous les 4 ou 5 ans, explique Guillaume Delemar, responsable commercial d’Ino-Rope. On réfléchit déjà à des améliorations. »

Une expérimentation

« C’est beaucoup plus léger et plus facile à manipuler que les chaînes », remarque Yannick Scolan. « Il n’y a pas besoin de bateau ni de plongeur pour les installer », ajoute Ludovic Fortin. Le projet prévoit la pose de dix lignes de mouillages innovants. Les prochains seront installés en mars 2021 en eau plus profonde. L’évaluation du projet se fera grâce à des photos aériennes qui révèlent les trous dans l’herbier. « La société LittoMatique a réalisé des clichés avant la mise en place des mouillages et en refera dans deux ans », déclare la chargée de mission.

L’état finance 80% des 18600€ que coûtent ce projet et la commune les 20% restant. Une cinquantaine de mouillages seraient concernés à long terme dans le port.